Mercedes CLS, en quête d'un nouveau compromis
- Gius
- 29 mars 2018
- 2 min de lecture
La dernière CLS est une magistrale démonstration de savoir-faire en matière de technologies et de raffinement.
Il va falloir un peu de temps pour apprivoiser les lignes de la troisième génération de ce modèle qui a initié le genre coupé 4 portes. À la différence de l'Audi A7, qui articule sa silhouette autour d'un hayon, la CLS reste fidèle à une carrosserie trois volumes.
Elle ne renie pas son histoire, mais porte le nouveau langage stylistique de la marque. Baptisé «Hot & Cool» par Gorden Wagener, le patron du design, ce style se signale par des surfaces sobres et lisses, une ligne plongeant sur un nez semblant renifler le tarmac, une ceinture de caisse haute et une mince surface vitrée qui, une fois à bord, pourra donner un sentiment de confinement.
Si ces formes sont validées par un Cx aérodynamique flatteur de 0,26, l'ensemble nous paraît manquer de tension. Avec ses grosses roues et ses bouches d'aération dans le bouclier, la version 53 AMG rehausse judicieusement le statut du modèle de base. On optera de préférence pour une teinte sombre et une monte surdimensionnée pour accéder à un véhicule qui frappera beaucoup plus les esprits que la Classe E dont il dérive. C'est si vrai que la CLS dépasse sa cousine de près de 70 mm pour tutoyer les 5 mètres de long. Cela ne change pas vraiment la vie à bord malgré l'empattement allongé de 65 mm. L'espace arrière, qui peut accueillir pour la première fois trois personnes, gagne bien quelques millimètres, mais la place du milieu est handicapée par le tunnel de transmission.
Un silence confondant
Succomber au CLS, c'est aussi accepter une accessibilité restreinte et une garde au toit limitée. Rien de tout cela devant où l'on retrouve l'ambiance chaleureuse du cabriolet Classe E avec des harmonies avisées de couleurs et de matériaux, les buses d'aération en forme de turbine et l'aspect high-tech de l'énorme dalle de 31,2 cm qui regroupe le combiné d'instruments et l'écran d'informations numériques. Une multitude de finitions et d'options permettent d'élever le niveau et de se rapprocher d'une Classe S. Dommage que le tapis de coffre soit low-cost.
De la limousine étoilée, la CLS hérite aussi, c'est une révolution, du six-cylindres en ligne, au lieu d'une architecture en V, au bénéfice de la souplesse et de la dépollution. Associées à la boîte automatique à 9 rapports et à la transmission intégrale, toutes les versions à essence et diesels se plient à cette nouvelle orientation. On ne s'en plaindra pas. L'agrément est au rendez-vous et l'écart, ici aussi, tend à se réduire entre les deux carburants. Le 2,9 litres de la 350d (286 ch) vous promène avec un allant (couple de 600 Nm) qui redonne des couleurs au diesel et dans un silence confondant, surtout avec le vitrage acoustique.
La 350d possède, comme sa variante 400d (340 ch), l'avantage d'une consommation normalisée de 5,6 l/100 km (148 g/km de CO2). On oublie vite le gabarit de la voiture, moins le poids (près de 2 tonnes) qui soumet les freins à rude épreuve.
Mercedes CLS, 286 ch et 340 ch diesel, 367 ch essence, à partir de 76.100 euros.

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